Eloge d’Elisabeth Roudinesco
Où l’on apprend que la psychanalyse a connu un « moment très triste »
Mon ami Jacques Van Rillaer m’envoie ce mail qui ne manque pas d’intérêt…
« Bon à savoir :
Dans le Hors série du Monde sur la Psychanalyse, il y a un texte d'Eli Zaretsky.
Cet auteur a été traduit en français avec une préface de Roudinesco.
Dans le hors série du Monde, il écrit :
« Après la Première Guerre mondiale, l'Allemagne était devenue le principal centre psychanalytique du monde. Dans les années 1920, les psychanalystes y étaient aussi nombreux qu'aux États-Unis. Quand les nazis sont arrivés au pouvoir en 1933, les psychanalystes juifs ont été expulsés et il fut décidé d' « aryaniser » le mouvement psychanalytique. Certains, au sein du mouvement, ont approuvé cette mesure. Freud lui-même ne s'y est pas vraiment opposé. Il a accepté l'idée selon laquelle il était possible de continuer l'aventure en Allemagne sans que les juifs y participent. C'est à mon avis un moment très triste dans l'histoire de la psychanalyse, un moment que les psychanalystes allemands ont eu du mal à surmonter. Il y a un parallèle à faire avec la France, en raison des liens de certains psychanalystes avec le gouvernement de Vichy. » (p. 72).
Zaretsky, Eli (2010) Vie et destin de la psychanalyse. In Le Monde. Hors série. Sigmund Freud.Une vie, une oeuvre, p. 69-75. »
Sans commentaire…
On lira de Jacques Van Rillaer cet excellent texte sur "l'attention flottante"...